Décoration
Insignes
et logos
Les insignes (ou logos) de la marque Ultima étaient des décalcomanies et
étaient apposées, comme c'était l'usage, de chaque côté du réservoir. Les
logos ont changé au cours des années. Pour savoir ce qui était utilisé sur
une moto donnée, si ce qui reste de la décalcomanie est lisible, c'est facile.
En revanche, sur une moto restaurée, il faut être prudent, parce que les
restaurateurs n'ont à leur disposition que ce qui est disponible dans le
commerce.
Voici un essai de reconstitution. Les vues ne sont pas à l'échelle.
Années
20 : cet insigne apparaît sur les photos des machines à réservoir
entretube de 1924 (type A), 1928 (type B2 350).
décalcomanie fournie par le Club du Motocyclettiste (ici en noir et
blanc) et disponible chez de nombreux fournisseurs.
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Années
30 à 50 : visible sur des photos de B2X (350 4
temps latéral) en 1937. C'est cet insigne que l'on retrouve sur
plusieurs motos restaurées. Voir ci-dessous.
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Décalcomanies
fournies par le Club du Motocyclettiste (ici en noir et blanc, avec leur
numéro de référence) et disponibles chez de nombreux fournisseurs.
Attention : l'armoirie de la ville de Lyon est destinée à être
collée derrière une vitre et son adhésif n'est donc pas du bon côté
pour une utilisation sur une moto.
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Dernières
années : ULTIMA écrit en majuscules sur un fond de lignes jaunes
et noires. Il s'agit là d'une reconstitution à partir de photos en
noir et blanc parues dans la presse en 1955 et 1956. Elle demande à
être confirmée par des documents de bonne qualité.
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Décalcomanie
fournie par le Club du Motocyclettiste (ici en noir et blanc, avec sa
référence) et disponible chez de nombreux fournisseurs
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Armoiries de la ville de Lyon 
Il semble que les Ultima aient souvent porté une décalcomanie particulière :
les armoiries de la ville de Lyon.
Il a été trouvé au moins une moto avec un blason composé, déposé sur le
garde-boue arrière d'une F125 de 1956, au dessus de la plaque
d'immatriculation. Mais ce qui en restait n'était plus lisible. Voir les photos
du garde-boue et la tentative de décodage du blason. Toutes
les informations sur cette partie de la décoration sont les bienvenues.

Peintures
On peut avoir la chance de retrouver la teinte exacte d'une peinture. Il faut
pour cela retrouver sur la moto un endroit peint mais qui est resté protégé
de la corrosion tout au long des années : dans les tubes de fourche, sous le
réservoir...
Quelques exemples seulement :
Ultima V4-2 1950
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Rouge Autobianchi n° 102 de 1988. C'est un brillant direct |
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Ultima F125 1956
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Rouge vif.
Référence Glasurit ligne 22 : rouge 3*08*60*00 (2 composants
: voir ci-dessus)
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Filets
Les motos anciennes aimaient bien les filets, dorés très souvent, peints un
peu partout. Il y en avait sur les garde-boue, le réservoir, le couvre-chaîne,
la boîte à outils, voire même sur les jantes. Ces filets étaient peints à
la main par de vrais artistes. 
Pour une restauration, il y a plusieurs moyens de peindre les filets, et ils
ne s'appliquent pas qu'aux Ultima :
- la main de l'artisan avec son pinceau : réservé aux
peintres en lettres expérimentés ou aux amateurs doués, cette technique
est très délicate à mettre en oeuvre. Mais c'est la vraie, l'originale.
Le pinceau utilisé a de longs poils, et s'appelle un traînard. Le tire-ligne peut aussi être utilisé pour des traits fins, mais c'est
technique au moins aussi délicate. Voir la page
consacrée à Aéro Jean-Do, qui est un spécialiste (entre autres choses)
de la peinture au traînard.
- le traceur de filets : c'est un petit appareil à main
qui comporte une roulette sur laquelle un gobelet dépose juste ce qu'il
faut de peinture. En faisant rouler la roulette sur le subjectile (c'est à
dire ce qu'on veut décorer), le filet se dépose tout seul, net, sans
bavure et sans effort. Consultez le site : www.zebracolor.net
Email : zebracolor75@orange.fr,
qui décrit le fonctionnement de l'appareil.
- la sous-couche masquée par un ruban adhésif : c'est le
plus simple à mettre en oeuvre, même s'il exige d'être patient. Sur le
subjectile préparé (par exemple un garde-boue, apprêté et poncé), on
passe une ou deux sous-couches de la couleur du filet. On peut utiliser de
la peinture acrylique en bombe aérosol. On laisse sécher. On dépose alors
un ruban adhésif sur ce qui devra devenir le filet. Il existe sur le
marché des rubans adhésifs faits pour ça, fabriqués par 3M. Il faut bien
appuyer sur le ruban pour qu'il adhère parfaitement à la surface à
peindre, en particulier là où il suit des courbes à faible rayon. On
passe les couches de peinture définitives, et avant que ces couches ne
soient complètement sèches et rigides, on retire soigneusement et
lentement le ruban. Le filet apparaît, dans la couleur de la sous couche.
On laisse sécher complètement. On passe sur le filet un papier abrasif
très fin, dont le but est d'éliminer le minuscule bourrelet qui s'est
formé sur le bord du filet quand on a retiré le ruban. On polit toute
cette zone et on la lustre. C'est terminé et c'est beau. On peut en
principe multiplier les couleurs à loisir, donc le nombre de sous-couches.
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La sous-couche de
peinture dorée a été passée et masquée par le ruban (encore en
place). On passe ensuite la 2e sous-couche, rouge. On la masquera
ensuite, comme la première. Et on passera la dernière couche, noire.
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Le ruban adhésif de
Scotch 3M. Il existe en plusieurs largeurs, aux dimensions exotiques (en
fractions de pouces)
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Le résultat sur un
garde-boue
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Festival
de filets sur cette superbe FIAT 524C de 1932. Chaque fente du capot est
décorée d'un filet rouge, et des filets blancs courent sut toute la
carrosserie sur le fond rouge. |
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- Il y a aussi les rubans adhésifs modernes. A proscrire
rigoureusement, parce que les films plastiques sur supports siliconés (pour
que l'adhésif ne colle pas sur le support) sont des inventions récentes.
26 mai 2010